Article de: http://tubeaessai.blogs.nouvelobs.com
Comme les humains, durant les transactions, ils se montrent moins méfiants lorsque les biens échangés présentent des valeurs voisines. Mais ils ne cherchent jamais à spéculer, ni non plus à accumuler, se contentant de satisfactions immédiates, et de «l’acquisition de biens qu’ils peuvent physiquement contrôler». Bref, concluent les auteurs de l’étude, «ce sont des traders ultra-prudents» - pas du tout du genre à couler la Société Générale.
Résultat: dans les mois suivants, le portefeuille du singe s’était mieux comporté que ceux préconisés par les meilleurs analystes. Dans la foulée, le magazine «L’Expansion» avait refait l’expérience sur le CAC 40, et abouti à la même conclusion: le singe boursicote beaucoup mieux que l’homme. Au point que depuis, on a vu apparaître des sites de conseil en investissements basés sur ce curieux principe du chimpanzé aux yeux bandés.
Pas de quoi étonner les physiciens Jean-Philippe Bouchaud (du CEA) et Marc Mézard (Ecole Normale Supérieure). Lesquels, en octobre 2000, proclamaient dans les colonnes du Nouvel Observateur: «Mettez cinq cents singes qui gesticulent dans une salle des marchés. Aucun d’entre eux n’écrira jamais un poème digne d’Eluard. Mais au bout d’un certain temps il y en aura un aussi riche que George Soros». Malheureusement, le chimpanzé est une espèce en voie de disparition.
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